Douleurs incisées

Publié le par christelle

ruban 

"Du Rose Pour La Vie"

En faveur de la lutte contre le cancer du sein

 



 

 

87c2b126-35c4-4cf9-a64b-cd26ad218747 9

                                                                                         

 

 

 Continuer à me mentir

que l’absence ne me fait pas souffrir,
mon cœur a mal de ne pas pouvoir oublier
combien je peux aimer.
Les larmes versées sont ma déclaration,
Ô douleur des sentiments…

 

 

 

 

 Cachée au fond des bois

   

Cachée au fond des bois,

Je touche la vie du bout des doigts,

Le temps est en suspens, cantique d’autrefois,

Au souffle du vent, me parle à demi voix.

Sur le chemin de l’infini, assise sur une pierre,

Je ferme les yeux, bercée par le chant de la rivière,

Enveloppée par la douceur de la lumière,

Blottie au creux d’un arbre, s’envole ma prière.

Sans laisser de trace sur le sentier de mon histoire,

En silence, ma pensée vagabonde enlace ma mémoire,

J’avance à petits pas, semant mes espoirs,

Exil tant désiré où je me repose jusqu’au soir.

Cachée au fond des bois,

Tout autour de moi, me parle de toi,

Dans ce voyage intérieur, tu m’invites à te rencontrer,

Le temps s’écoule, je ne fais que passer…

 

 

 

 

 

 Je n’ai pas le temps

 

Je n’ai pas le temps de perdre mon temps,

L’éternité se dessine sur ma vie, lentement,

Couleur ciel, couleur sang,

Je calque ma vie sur d’autres horizons.

Aujourd’hui n’ai pas demain, je vis l’instant présent,

Jour après jour la porte s’ouvre, le mur se fend,

J’aperçois la lumière qui orne mon chemin,

Me dirige vers l’infini, illumine les fragments de mon destin.

Ne pas regarder en arrière, vivre pleinement l’instant qui m’est donnée,

Ne pas avoir peur du temps qui m’est comptée,

Recevoir l’offrande du jour, le déposer au crépuscule du soir,

Recommencer dans l’espérance de l’aube éternel.

Petites gouttes fragiles semées sur cette terre,

Mes joies et mes peines sont une naissance à venir, l’héritage du ciel,

Sacrement du moment présent…

 

 

 

 

 

 Poussières de lune

 

Au clair de la lune,

Seule dans la nuit, elle s’ennuie,

Perdue dans ses rêves, elle s’éclipse,

Enroulée de cendres d’étoiles, elle s’enfuit.

Poussières de lune,

Tour à tour elle se dévoile, elle se cache,

Elle joue avec le temps, elle se lasse,

Enveloppée de silence, elle danse, mélancolie.

Au clair de la lune,

D’une lumière blafarde, elle illumine le ciel,

Effacée, délicate, elle enchante, elle apaise,

Mystérieuse, délicate, elle enivre, elle fascine.

Au clair de la lune,

Mes songes si fragiles, lancinants et maladroits,

Du bout des doigts, montent vers toi,

Compagne si lointaine, ils sont à toi…

 

 

 

 

 

 

 J’écris

 

J’écris au présent, au passé,

J’écris pour ne pas oublier,

J’écris pour mettre des mots à mes silences,

J’écris pour apprivoiser, accepter mes souffrances,

J’écris pour être présente, contrer l’absence.

J’écris pour ne pas me perdre,

J’écris pour comprendre, apprendre,

J’écris pour avouer, chercher, avancer,

J’écris pour pardonner, aimer, exister.

Mes mots sont si fragiles,

Couleur d’antan, indélébiles,

Dans la violence de mes maux,

Ils ne sont ni haine, ni désertion,

Ils soulagent mes peines, portent mes afflictions.

J’écris pour grandir, guérir,

J’écris pour partager, espérer,

J’écris pour tendre les mains, construire mes lendemains,

J’écris pour redresser la tête, lever les yeux,

J’écris, car je ne sais pas vous parler, mon Dieu…

 

 

 

 

 

 À celle

 

À celle qui m’a portée,

À celle qui m’a donnée la vie,

À celle qui m’a allaitée,

À celle qui ma nourrit,

À celle qui m’a apprit à sourire,

À celle qui m’a regardée grandir,

À celle qui m’a soignée,

À celle qui m’a consolée,

À celle qui m’a accompagnée,

À celle qui m’a élevée,

À celle qui m’a tant donnée.

Au chemin parcouru ensemble,

À nos différences, à nos silences,

À nos souffrances, à nos espérances,

À la femme de ma tendresse,

À nos liens d’amour et de chairs,

À mon ange, à ma mère…

 

 

 

 

  

Au bord de la falaise

 

 Au bord de la falaise,

Les yeux plongés le long du rivage,

Cherchent au loin, l’éclat de ton visage.

Le vent souffle sur ma peau,

Exilée, j’écoute l’appel de ton écho.

Les vagues s’échouent contre mon cœur,

Je chavire, je verse vers toi ma douleur.

Le vide n’est rien, ton absence me blesse tant,

Où es-tu ? Orpheline, je t’attends.

Le crépuscule illumine ton souvenir,

Le temps s’efface, je ne veux rien oublier,

L’horizon m’éloigne de ton sourire.

Je me souviens de cette pâle lumière,

Si intense, si fragile,

Eclat d’éternité, ultime prière,

Enveloppant tout ton être immobile.

Au bord de la falaise,

Je lance vers l’abîme les fragments de mon histoire,

Ton reflet si présent, parcoure ma mémoire,

Le chant de l’oubli me rappelle à chaque instant,

Que tu es si loin, que tu me manques inlassablement, maman…

 

 

 

 

 

 La vieille dame

 

Seule dans sa chambre, silencieusement,

La vieille dame attend, patiemment,

Le crépuscule s’affaiblit,

La nuit berce mon cœur endormi.

Elle est si belle, apaisée,

Elle songe aux doux baisers de sa tendre mère,

Elle s’enivre du vieux parfum de son enfance,

Elle voudrait tant revenir en arrière,

Retrouver la pureté de l’innocence.

La vieille dame se dit que c’est ainsi,

Où qu’elle soit, quoi qu’elle fasse,

Souvenirs d’antan, nostalgie,

Tout est si présent, rien ne s’efface.

Elle regarde quelques photographies,

Elle se rappelle des êtres qu’elle a tant aimés,

Elle sait que de nouveau ils seront réunis,

La vieille dame ne veut plus pleurer,

D’un timide sourire, elle calme sa fièvre,

Elle savoure ses derniers moments.

Allongée, elle scrute le ciel étoilé,

Elle remercie le seigneur pour tant de beauté.

Ses mains fanées d’épuisement prient doucement,

Elle croise pour s’endormir ses maigres bras blancs,

Ses doigts serrent un crucifix usé,

Elle ferme ses grands yeux clairs aveuglés par la lumière,

La vieille dame expire sans un cri.

Une larme nacrée coule le long de sa joue,

Les anges lui embrassent le front,

Tout est doux, unifié,

La vieille dame dort en paix…

 

 

 

 

 

Dans ma bulle

 

 Dans ma bulle, je déambule,

Isolée, je m’ennuie, je ne sais plus où aller,

Peu importe les limites qui me sont imposées,

La tête dans les nuages, je peux voler,

Je joue avec les étoiles, je décroche la lune,

Les vagues caressent mon visage, je cours entre les dunes,

Rien ne m’arrête, je gravis les montagnes, je touche le ciel,

Je travers les mers, je chauffe mes mains autour du soleil.

Je suis une reine, une artiste, une aventurière,

Je combats les draguons, les monstres, les enfers,

Je suis invincible, immortelle,

Plus rien ne me fait peur,

Ni ma maladie, ni l’hôpital, ni la douleur.

Dans ma bulle, je me bats,

Qu’importe le temps qui me faudra,

A coup d’espoir, le mur invisible autour de moi tombera,

Ma bulle transparente s’envolera,

De nouveau, maman et papa me prendront dans leurs bras.

Dans ma bulle, il n’y a ni frontière, ni misère,

Tout est immense, enveloppé de lumière.

Même si la vie est pour moi en sursis,

Je sais bien qu’elle n’a pas de prix.

Je veux y croire, en moi est la victoire,

Je serai la plus forte, l’amour des miens me porte.

Dans ma bulle, je souris à la vie…

  

 

 

 

Je cours

 

Je cours, je cours sans m’arrêter,

Je cours après le temps qui ne m’est plus compté,

Je cours le jour, la nuit, sans me reposer,

Je cours pieds nus dans la boue, sur les pavés,

Blessé, fatigué, affamé, qu’importe, je dois continuer.

Je cours sous la pluie, malgré la chaleur,

Je cours à travers les voitures, je cours pour oublier mon malheur,

Je cours pour survivre, nourrir les miens,

Je cours car sans ce misérable travail, je ne suis rien.

Je cours en traînant ma dignité, mon unique bien,

Je cours ma vie entre les mains et tout ce qui m’appartient.

Je cours à travers les dangers, les bidonvilles,

Je promènent les clients qui m’appellent, je prie pour qui ne me laissent pas tranquille,

Je cours la sueur mélangée à mes pleurs,

Je cours la rage au cœur, je porte ma solitude, ma douleur.

Je cours, je cours sans m’arrêter,

Toute ma vie n’est qu’une misérable poursuite, ainsi est ma destinée.

Je cours tant que je peux avancer,

Je cours tant que Dieu me donne la force de me relever,

Je cours, car je sais que le bonheur que j’espère tant est au bout de l’arrivée…

 

 

 

 

 Si loin de chez moi

 

Si vous saviez comme tout est gris,

Si vous saviez combien j’ai mal,

Si loin de chez moi,

Je ne sais plus où aller,

Je n’ai ni nom, ni papier,

Seule l’indifférence est mon unique passeport.

Si vous saviez combien je voudrais être respecté,

Si seulement, vos regards pouvaient me réconforter,

Je n’ai pas choisi ma vie,

Je n’ai pas choisi la couleur de ma peau,

Je ne suis pas si différent de vous,

Pourquoi avez-vous si peur de moi ?

Si loin de chez moi,

Si loin de tout,

Je ne peux pas vous parler,

Je voudrais seulement travailler,

Retrouver ma dignité.

Je ne suis pas un voleur, ni un menteur,

Je voudrais tant vous ouvrir mon cœur,

Vous offrir le chant de ma douleur.

Si loin de chez moi,

De ma terre, de ma patrie,

Si vous saviez combien mon exil est cruel,

Combien n’avoir ni droit, ni toit, me blesse.

Si seulement, vous acceptiez mes différences,

Si seulement, vous ne voyiez pas en moi le sans papier,

Je voudrais seulement relever la tête,

Aller n’importe où sans être jugé.

Je ne veux pas voler votre place,

Regardez-moi, souriez-moi,

Comprenez-moi, acceptez-moi,

Si loin de chez moi…

 

 

 

 

 Jadis

   (à Hiroshima)

 

  Jadis, il y avait le ciel, la terre, la mer,

La lune, les étoiles, les rivières.

Jadis, il y avait les poissons, les oiseaux,

Les fleurs, les plantes, les animaux.

Jadis, il y avait les arbres, les forêts, les campagnes,

Les lacs, les fleuves, les montagnes.

Jadis, il y avait la neige, la pluie, les orages,

Les saisons, le soleil, les nuages.

Jadis, il y avait les maisons, les écoles,

Les jardins publics, les farandoles.

Jadis, il y avait la musiques, les familles, les enfants,

Les temples, les prières, les chants.

Jadis, il y avait les rires, la joie, les amis,

Le bonheur, l’espoir, la vie.

Puis un soir d’hiver,

Un oiseau de fer venu de l’enfer,

Il tournoya autour de notre terre, puis a craché sa colère,

Il détruisit notre peuple, la lumière,

Il laissa derrière lui, désolation, cri et misère.

Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une pluie acide,

La soif du pouvoir a poussé la paix au suicide.

Aujourd’hui, il ne reste plus que des larmes, des bombes,

La haine danse autour de nos tombes.

Il n’y a pas si longtemps,

La richesse de notre terre était notre héritage,

Tu aurais pu connaître l’amour,

Le bonheur d’être un enfant libre…

 

 

 

 

La mémoire de l’oubli

  (à tous les prisonniers politiques)

 

Battu, noyé de larmes, l’homme fixe le mur,

Le visage marqué par les nombreuses blessures,

Il prie combien Dieu est grand.

Son corps est maculé de sang,

Il a été jugé par ses frères.

Au-delà de toutes frontières,

Victime de la mémoire de l’oubli,

Les yeux ivres de prières,

La haine enterre un innocent qui agonise.

Pauvre inconnu, dont la peine insoutenable est inconnue,

Derrière les barreaux, les miradors,

L’homme sage aux mots d’amour et de paix, souffre sans maudire.

Ses cris muets s’élèvent, s’écrasent contre les murs,

Il a espéré un monde plus juste,

La tyrannie lui a coupé la langue et les mains.

Qui peut changer ce qui coule dans ses veines ?

Qui a le droit de lui interdire de croire et d’espérer ?

Sa tête ne peut plus tenir,

Ses lèvres tremblent dans un dernier sourire.

Il avait soif de liberté, il a été condamné.

A tous ces hymnes délirants,

A tous ces drapeaux hissés, maculés de sang,

Aucun pouvoir n’a le droit d’assassiner la vie d’un innocent…

 

 

 

 

Novembre 1918

 

C’est l’histoire d’une femme blessée,

Depuis que la guerre avait commencé,

Son visage s’était éteint, son cœur saignait,

Elle était si seule, si résignée,

Il lui fallait pourtant continuer,

Il ne lui restait que la solitude pour pleurer.

Elle travaillait si dure la terre,

Tous les hommes du village étaient partis à la guerre,

Ses mains, son regard étaient creusés par la misère.

Le silence de l’église apaisait sa colère,

L’espoir de retrouver son fils vivant était sa plus déchirante prière,

Elle avait si mal de savoir son amour au bout de l’enfer.

Les saisons se répétaient, cruellement,

Elle savait depuis bien longtemps,

Que la mort semait des deuils dans les champs de bataille.

Les canons vociféraient nuit et jour leurs funèbres chants,

Elle attendait derrière le rideau de sa fenêtre, inlassablement,

Le retour de son unique enfant.

Puis un triste soir de novembre 1918,

Deux officiers ont frappé à sa porte.

Jamais elle n’a pu oublier,

L’annonce que son garçon était tombé pour la France,

Que son corps était enseveli quelque part dans les tranchées.

Cette pauvre mère ne pouvait même pas chérir la tombe de son enfant,

Il ne lui restait plus qu’une insignifiante médaille,

Pour se souvenir que son fils était mort à la bataille.

Il n’avait que dix-sept ans…

 

 

 

 

 

Génération perdue

 

Déambulant d’un pas lent vers le tombeau,

Fantômes condamnés sous le regard sanguinaire de leurs bourreaux,

Etouffés dans les cris et les maux,

Leurs larmes acides creusent leurs peaux.

Cendres brûlées qui s’envolent,

Tristement meurtris dans la sombre farandole,

Hommes, femmes, enfants aux couleurs cadavériques,

Disparaissent dans une ronde machiavélique,

Hommes, femmes, enfants aux regards perdus et vides,

Etouffent dans un pervers génocide,

Sous les regards des fusils qui vocifèrent des abominations.

Le linceul maculé de leur extermination,

Est l’emblème d’une génération perdue,

Flambeau blême de notre monde déchu.

Pauvres pantins désarticulés dans des défilés nocturnes,

Dérisoires martyres par la haine qui sacre l’infortune,

Boucs émissaires de la démence,

Triste héritage blafard de nos frères disparus.

Je pleur le souvenir amer de cette guerre d’indifférence,

Blason macabre des deuils consumés sans aucun remords ni regret.

Pouvons-nous oublier le silence de ce funèbre passé ?

Pouvons-nous accepter l’ignorance assassiner impunément la tolérance ?

Aux portes d’un nouveau millénaire,

Souvenons-nous que l’iniquité engendre les guerres.

Aux noms de tous nos frères sacrifiés,

Douleur de notre mémoire,

Souvenons-nous que la soif du pouvoir,

Peut changer le cours de l’histoire…

 

 

 

 

Tant de

 

Tant de larmes humiliées,

Tant d’âmes damnées,

Tant d’espoirs violés,

Tant d’êtres condamnés.

Tant de rêves brisés,

Tant de silences,

Tant de vies usées,

Tant d’absences.

Tant d’enfants battus,

Tant de sang versé,

Tant d’innocents abattus,

Tant de drames renversés.

Tant d’errances inutiles,

Tant de tombes fleuries,

Tant de souffrances indélébiles,

Tant de chairs flétries.

Tant de promesses qui tuent,

Tant d’égoïsmes,

Tant de drapeaux déchus,

Tant de fanatismes.

Tant d’histoires trahies,

Tant de menteurs,

Tant de vies salies,

Tant de douleurs.

Tant de haines,

Tant de…

 

 

 

 

Exil

 

Petit homme au visage sale est assis parterre,

Epuisé par le travail,

Inlassablement, il fixe le ciel,

Le visage et les mains rongés par la misère,

Il prie combien Dieu est grand.

Le malheureux est seul en exil,

Seul avec la même détresse,

Simplement la déchirante beauté de la vie,

Avec deux grands yeux couleur de doux ombrages,

Qui reflètent dans un mirage,

Mourant de faim et de soif...

 

 

 

 

Petit ange

 

Loin de ce monde,

La tête entre les mains,

Il fuit notre présence,

Son corps désarticulé,

Se balance inlassablement.

Blotti contre Bambi,

Les yeux levés aux ciel,

L’enfant joue avec les étoiles.

Quel est donc son univers ?

Ses cris et ses larmes parlent bien mieux que tous nos pauvres mots.

Il nous suffit de le regarder, de l’aimer,

De l’approcher sans l’effrayer.

Ne le bousculez  pas,

Petit ange ne vous répondra pas…

 

 

 

 

 

 

Omayra

(Colombie, 16 novembre 1985)

 

Ensevelie, noyée dans la boue,remplis de désespoir,

Une enfant fixe le néant,

Ses yeux noirs remplis de désespoir,

Pleure, crie devant les caméras endeuillées.

Chaque minute l’enfonce un peu plus dans sa tombe,

Personne ne peut la sauver, elle est déjà condamnée,

Comme un linceul la boue l’enveloppe,

Lentement, sa sépulture l’avale devant des millions de gens.

Elle est si seule, elle sait bien qu’elle est perdue,

Le temps s’écoule, hémophile,

Goutte à goutte, sa vie se vide,

Cruelle agonie d’une pauvre enfant de Colombie.

Omayra, confrontée en direct à ton calvaire,

Devant ma télévision, choquée et impuissante, je te regardais mourir,

Apeurée, traumatisée, j’étais témoin de ton enterrement.

Depuis tout ce temps je pense toujours à toi,

Tu habites ma mémoire, tu as grandi avec moi,

Tu es ma première désillusion, révolte, incompréhension.

Omayra, je te dédie mes larmes d’enfant,

Mes tourments d’antan…

 

 

 

 

L’enfance au placard

 

C’est l’histoire d’un drame révoltant,

D’un message, l’histoire d’un enfant,

Enfermé, il était loin de toutes attentions,

Méprisé, il errait loin de toutes vigilances.

Son enfance était ignorée de tous,

Sa souffrance était étouffée par le silence,

Alors que tant d’enfants grandissent dans la tendresse,

Petit fantôme, dépérissait dans la détresse.

Maltraité, affamé, il ne pouvait rien dire,

Il n’avait aucun droit, ni celui de grandir, ni celui de sourire,

Sa raison d’être était de disparaître,

Il était en trop, martyre du mal d’être.

Ses parents, comme des cerbères aux portes de son enfer,

L’ignoraient, le méprisaient, ils faisaient tout pour le faire taire.

Quelle est donc cette haine de l’enfance ?

Quel est donc ce dégoût d’être un père, une mère ?

Doucement, petit homme faiblissait,

Lentement, petit ange s’éteignait,

Séquestré dans un placard il étouffait,

L’obscurité rongé ses yeux fatigués,

Exilé de tout amour, il pleurait.

Puis un soir d’hiver,

Son maigre corps a été découvert,

Il était trop tard, nous ne pouvions rien faire.

Aujourd’hui, il ne reste plus que ce placard, son calvaire et son cercueil,

Aujourd’hui, il ne reste plus que ce placard, où mes larmes se recueillent…

 

 

 

 

 

Fragile 

(1)

 

Elle ne disait rien de crainte d’agacer,

De ce sentiment d’être en trop, elle s’éclipsait,

Si éloignée de tout, elle s’ennuyait,

Perdue dans ses songes, elle s’enfuyait.

Elle avait si peur des lendemains,

Elle ne savait plus à qui tendre la main,

Elle était si seule, effacée,

Personne ne connaissait la douleur de ses pensées.

Ses yeux s’usaient à trop pleurer,

Elle criait à travers ses silences,

Elle masquait de sourires ses souffrances,

Elle était si fatiguée d’espérer.

Puis un soir, elle a décidé de s’en aller,

Là où rien ne meurt jamais,

La porte de sa maison s’est fermée,

Loin de la joie d’être aimée, elle s’est exilée.

Elle s’est éteinte sans rien dire,

Peut-être qu’un regard, un sourire auraient pu la retenir,

Souhaitait-elle vraiment partir ?

Des vies flétries par le désespoir,

Reflètent tant de fois cette histoire.

Que reste-t-il de ces existences inachevées ?

Que reste-t-il de ces souffrances inavouées ?

Des blessures, des révoltes, des incompréhensions,

Nous ne pouvons pas répondre à ces douloureuses questions…

 

 

 

 

 

Mon amie

(2)

 

Approche, mon amie, ne crains pas,

Viens vers la lumière, hâte le pas,

Ta marche est lourde, qu’importe,

Ta vie te semble si absurde, n’hésite plus, apporte.

 

Le temps passe, les jours s’effacent…

 

Tu ne sais plus quel chemin prendre,

Arrête-toi un moment, laisse-toi surprendre,

Même si ton histoire n’est qu’illusion, déception,

Reprends courage, va de l’avant sans plus d’hésitation.

 

Le temps passe, les jours s’effacent…

 

Tes regrets te pèsent, tes fautes te culpabilisent,

Le doute te submerge, les angoisses te paralysent,

Creuse, cherche au plus profond de ton cœur cette petite flamme,

Réveille, ranime ce qui t’appartient, ton supplément d’âme.

 

Le temps passe, les jours s’effacent…

 

Vivre est pour toi dégoût, souffrance,

Mourir est pour toi la seule issue, la délivrance,

Nomme tes blessures, tourne-les vers la lumière,

Dépose-les au porte de ton cœur, elles sont ta plus belle prière.

 

Le temps passe, les jours s’effacent…

 

Tu voudrais tout oublier, sécher tes larmes, recommencer,

Mais tu n’as plus confiance en toi, aux autres tu n’exprimes que méfiance et colère,

Commence par accepter tout ce que tu portes, tout ce que tu es,

Désarme-toi, ouvre ton cœur, laisse la vive lumière chasser tes épaisses ténèbres.

 

Le temps passe, les jours s’effacent…

 

N’aie pas peur, laisse-toi regarder,

Ne te refuses pas au pardon, laisse-toi aimer, réconcilier,

Quitte tout ce qui te sépare de la vie,

Tes idoles, tes petites morts, prends le chemin qui mène au vrai bonheur.

 

Le temps passe, les jours s’effacent…

 

Ne désespère pas, ne t’isole pas,

Sois patiente, relève-toi, ne fuis pas,

Reprends ton souffle, lève les yeux,

Ne crois pas que tu sois inutile, incapable,

Ne te compare pas, mon amie, je ne suis pas meilleure que toi.

 

Le temps presse, les jours s’effacent…

 

 

 

 

Notre histoire

 

 Pourquoi tant se blesser, tant souffrir,

Alors que quelques mots peuvent nous guérir ?

Les silences sont si parfois amers,

Longue est l’attente dans nos cœurs,

De pouvoir un jour crier notre douleur.

D’aussi loin puissent être nos drames d’hier,

Continuer sa route, ne plus marcher en arrière,

Croire en soi, accepter ses blessures,

Se relever après tant de guerres.

Tant d’illusions nous poussent à l’abandon,

Malgré tant de regrets, puiser la force de continuer,

De nos larmes naissent nos richesses,

Notre courage triomphe de nos faiblesses.

Passe le temps, ne rien oublier,

Trouver la vraie paix, pardonner,

Ne chercher ni coupable, ni responsable,

Garder aux creux de ses mains ses douleurs,

Les transformer en amour, en victoire,

Les offrir pour mieux guérir,

Mémoire de notre histoire…

 

 

 


Ce n’est rien

 

 Ce n’est rien, sèche tes larmes, ce n’est rien,

Je sais bien que la vie est douloureuse,

C’est certain, on n’obtient rien sans y laisser une partie de soi-même.

Pourtant, il e suffit de croire,

Pourtant, il te suffit de vouloir pour avoir.

Poursuis ton chemin avec la même passion,

Poursuis ton chemin vers de nouveaux horizons.

Laisse de côté tes peines, tes amertumes,

Laisse de côté tes déceptions, tes blessures,

Un jour tu croiseras sur ta route,

De nouveaux visages qui partageront tes doutes,

De nouveaux paysages qui apaiseront tes brûlures.

C’est comme avoir des ailes qui se déploient,

T’élèvent vers les cieux,

C’est la force d’aimer et d’être aimé.

Si tu laisses l’amour apprivoiser ton cœur,

Peu à peu tu apprendras le vrai sens du bonheur.

Ce n’est rien, crois en toi, ce n’est rien,

Car il y aura toujours une porte ouverte,

Une main qui se tendra, un regard qui t’aimera…

 

 

 

 

 

 

Mon autre

 

 Toi, mon ombre, mon écho, mon image,

Mon reflet, mon miroir, mon visage,

Toi, la moitié de ce que nous sommes,

Si je chavire, tu es là sur le rivage,

Où que je sois, tu es proche de moi,

Tu es moi, je suis toi, si différentes,

Rien ne peut nous séparer,

De chair et de sang nous sommes attachées,

Quand tu as mal je n’en sors pas indemne,

Notre amour est si fort et si fragile,

Même si quelques fois j’ai peur de toi, de moi,

J’ai tant besoin de toi,

Tu es ce que nous sommes, à travers toi, je me vois,

Entre nous, il n’y a pas de différence,

Notre unique séparation est notre naissance,

Ma moitié, mon autre,

Ma confidente, ma sœur…

 

 

 

 

L’amitié

 

Ne rien dire sans jamais trahir,

Echanger des regards, complicité du hasard,

Etre toujours présent, seulement, simplement,

Tout partager, sans jamais se lasser.

Ouvrir son cœur, ne pas avoir peur,

Accepter ses silences, respecter ses différences,

Espérance d’une attente, d’une rencontre,

Se laisser saisir par l’instant présent.

Alors que tant de choses sont si fragiles,

Tombent les masques, les mots inutiles,

Etre conquis par tant de simplicité,

Décider de marcher ensemble vers l’essentiel.

Bien qui n’est qu’un temps sur cette terre,

Que nos joies, nos peines sont éphémères,

Oublier le poids du souvenir,

Joie d’entendre une voix,

De retrouver un sourire.

Croiser nos routes, se séparer,

Ne pas se retourner, ne rien regretter,

Se rappeler d’un nom, d’un visage,

Garder aux creux de ses mains la richesse d’une rencontre,

Grandes sont les flammes de l’amitié,

Qui éclairent nos vies dans le feu de la sincérité…

 

 

 

 

 

Gavarnie

 

 

T   rône de lumière, de grandeur,

Je contemple ta splendeur,

Amour sans visage,

Mon cœur bat pour ton doux paysage.

 Où que je sois, c’est vers toi que je me retourne, 

Loin de tes vallées, je ne sais plus où aller, 

Dans tes forêts enneigées je me repose, 

Dans tes bras je me recueille,

Dans la chaleur de ta poitrine, je me réchauffe.

Enveloppée dans la douceur de tes soirs,

Paradis blanc qui berce mes espoirs,

De tes sommets qui caressent les cieux,

Beauté éternelle, cadeau de notre Dieu.

Tout là-haut, je dépose mes silences,

Tout là-haut, je dépose mon espérance.

Le temps est en suspens, je ferme les yeux,

Tout semble si dérisoire,

Le silence est le maître de ce lieu.

Merveille de la création,

Sculptée par la main du divin artiste,

Cathédrale de feu et de lumière,

De ta grandeur, je t’offre mes pauvres prières.

Sentiments profonds d’amour et d’admiration,

Mon cœur bat à l’unisson,

De celui de Gavarnie…

 

    

 

 

 

Confidence

 

La solitude était ma seule compagne, ma seule amie,

Elle était ce silence qui ne m’avait jamais trahie,

Enveloppée dans la douceur des soirs,

Elle était à mes côtés, dans le reflet de mon miroir.

Je n’avais besoin de rien d’autre qu’elle,

De mes blessures d’antan, elle était ma confidente,

Elle connaissait mes hivers depuis si longtemps.

Laisser partie ceux que j’aime,

Ne rien dire, l’absence je l’ai acceptée.

Cacher mes larmes,

Prendre des coups dans l’âme,

Etouffer la violence de mes guerres,

Me relever, recommencer,

Je croyais tout comprendre,

Lutte après lutte me défendre.

Puis un jour, je me suis sentie si fragile,

Je n’ai plus masquer mes émotions,

J’avais perdu tout sens d’orientation,

Quel était ce sentiment nouveau, si profond ?

Patiemment, tu attendais aux portes de mon cœur,

Tu as bouleversé ma vie,

J’avais accepté d’être enfin regardée,

O joie d’être aimée…

 

 

 

Tu me manques tant

 

Tu me manques tant,

Je me suis éloignée de ta présence,

Je me suis lassée de tes mots,

Je me suis perdue.

Tu me manques tant,

J’ai perdu la force de croire en nous,

J’ai éteint le désir de t’aimer,

Je me suis enfermée dans la prison de mon passé,

Je suis paralysée, je ne sais plus t’espérer.

Tu me manques tant,

J’ai laissé mes peurs s’enracinaient dans mon cœur,

Je me suis détournée du bonheur,

J’ai préféré t’ignorer, j’ai mis ton nom de côté,

J’ai tout refusé, j’ai oublié de vivre.

Tu me manques tant,

J’ai voulu m’étourdir, je me suis blessée,

J’ai voulu d’autres horizons, je me suis exilée,

J’ai voulu te faire mal, je me suis punie,

J’ai voulu te fuir, je me suis perdue.

Tu me manques tant,

Plus je m’éloigne de toi, plus je souffre de la longue distance,

Plus je m’éloigne de toi, plus la douleur est présente, oppresse mon cœur.

Ce vide intérieur me rappelle combien tu es présent,

Cette blessure que je redoute tant, saigne à chaque instant.

Tu me manques tant…

 

 

 

 

 

Comme j’ai mal

 

Comme j’ai mal,

Je ne te cache plus ma peine.

Les flèches empoisonnées de mes pensées,

Transpercent mon cœur meurtri, en agonie.

De cette guerre où je suis mon propre adversaire,

Blessée, je lutte, je tombe, victime de mon enfer.

Comme un animal épié, traqué,

Je me cache perdue, apeurée.

Tourmentée, mes larmes creusent ma peau,

Fatiguée, usée de chagrin, jour et nuit, je n’ai plus de repos.

Réduite à rien, champ de bataille, terre de désolation,

Tout mon être crie sa douleur, oppressé par tant d’afflictions.

Dénuée de toutes joies, quiétudes,

Emprisonnée par les chaînes de l’amertume, de lassitude,

Que me reste-t-il ? Que puis-je donc attendre et espérer ?

Les mains vides, je pense à toi,

Soulage ma blessure.

Mon passé est un abîme profond qui me sépare de la lumière,

Dans ce chaos c’est toi que je cherche, que j’espère.

Tu m’as vaincue, je me rends toute à toi,

Enveloppée dans la douceur de ton amour,

Garde-moi toujours contre toi…

 

 

 

 

Dans cette solitude

 

Dans cette solitude où  tu voudrais tant habiter,

Je n’ai pas pris l’habitude de t’inviter.

Mon cœur est encombré, débordé,

Je n’ai plus de place pour te laisser entrer.

Chaque jour, je remets à demain notre rencontre,

Ton amour, je l’ai laissé au pas de ma porte.

A fuir ta présence, à m’obstiner dans mes silences,

Blessée, tourmentée, je ne sais plus où aller,

Apeurée, je n’ai plus de larme pour t’appeler.

J’ai beau balayer le dégoût, l’amertume,

Le doute, la lassitude, la tristesse,

D’un coup de vent, ils reviennent m’envahir jusqu’à tard le soir.

Je n’ai plus de place pour toi,

L’orgueil s’est imposé dans mon coeur.

Je sais bien que tu attends patiemment mon invitation,

Je n’ai pas grand-chose à t’offrir,

Si chez moi, tu acceptes toujours de venir,

Entre, éclaire ma demeure,

Assois-toi, envahis de ton amour, chaque recoin de mon cœur.

Aimée, tant de fois pardonnée,

Je reviendrai vers toi, me reposer.

Alors, la solitude ne sera plus une blessure,

Elle deviendra notre terre de rencontre,

Notre amour sera notre nouvelle aventure,

Je vivrai enfin avec toi,

Toi qui est malgré tout et contre tout, avec moi…

 

 

 

 

Pardonnez-moi

 

Il y a dans ma mémoire tant de détresses,

Aux creux de mes mains tant de faiblesses,

Que je n’ai jamais su avancer.

Il y avait dans mes larmes tant d’absences,

A travers mes sourires tant de souffrances,

Que je n’ai jamais su avouer.

Par manque de courage, j’ai préféré le silence,

Par crainte j’ai ignoré,

Je n’ai pas su garder l’amitié,

J’ai préféré partir par fierté.

Pourquoi fallait-il tant sourire pour pleurer ?

J’ai tant oublié au lieu de garder,

J’ai tant abandonné au lieu d’aider,

Qu’aujourd’hui, je suis blessée par la culpabilité.

A tous ceux que j’ai tant blessé,

A tous ceux que je n’ai pas su aimer,

Pardonnez-moi…

 

 

 

 

Partir

 

Si demain je dois partir,

En silence, sans frémir,

Que cela soit annoncé sans drame,

Je ne désirerais aucune larme.

Vous fêterez dans  mon départ, je serai parmi vous,

Nous célébrerons ensemble ce dernier rendez-vous,

Avant que je rejoigne les anges si doux.

Nous nous unirons dans la joie de la prière,

Ignorant les regrets amers.

Lorsque je demeurerai sur cette nouvelle terre,

Je vous offrirai milles étoiles dans la lumière,

Pour que vous exauciez vos souhaits les plus chers.

Si demain je dois partir,

Sachez seulement que je vous aime,

Où que je sois je vous attendrai,

L’amour vit hors du temps...

 

 

 

 

Face à face

(gothique 1)

 

Je l’attend, ô mon ange,

Ce moment du face à face,

Où je serai pleinement, parfaitement toi.

Hors du temps, dans la plénitude,

Saisie par ta lumière,

Unifiée, enfin accomplie,

Où tu auras toute ta place.

Que vienne cet instant de séparation,

Laissant place à la révélation,

Où je serai enfin dans la vérité, éternellement.

Qu’elle est douloureuse cette attente,

Morsure du temps,

Blessure de la nostalgie du ciel,

Mon cœur soupire ton absence.

Je t’attends, ô mon ange,

Contre toutes espérances, je te cherche,

Jalousement, impatiemment,

Je guette l’ombre de ta présence,

Avant-goût du bonheur sans fin,

Où je serai enfin éblouie, émerveillée,

Par l’indicible beauté de la lumière de ton amour…

 

 

 

Enterrée vivante

(gothique 2)

 

Je suis enterrée vivante,

Viendras-tu jusqu'à moi ?

Dans ce tombeau de cendre,

Entends-tu ma voix ?

Je suis enterrée vivante,

Tout est mort autour de moi,

Dans ce désert immense,

Il n’y a plus de lumière, il fait si froid.

Je suis enterrée vivante,

J’étouffe, je me débats,

Dans ce sable mouvant,

Je n’ai plus de force, je m’enfonce,

J’ai perdu mon dernier combat.

Je suis enterrée vivante,

Ma vie m’abandonne, je suis lasse,

Viendras-tu déposer une rose sur ma tombe ?

Si tu hésites, oublie-moi…

 

 

 

 

Au bout de la nuit

(gothique 3)

 

  Regarde-moi,

Dis-moi ce que tu vois,

Est-ce de l’amour ou de l’effroi ?

Tout près de moi il fait si froid,

Mon cœur est mort, mon âme est aux abois.

Au bout de la nuit, entend ma voix,

Je suis si seule, cantique d’autrefois,

Poussières de lune, du bout de mes doigts,

Effleurent ta peau, apaisent mes émois.

Si loin de tout, si près de moi,

Si tu le désires, approche-toi,

La vie n’est rien, le néant est loi,

Tout est cendre, le silence est roi.

De ton abandon, je t’offrirai la délivrance,

L’oubli du temps, l’exil de la souffrance,

La nuit sera ta lumière, la solitude magnificence,

De tes larmes d’antan naîtra ma confiance.

L’éternité embrassera ton existence,

L’alchimie de nos corps deviendra quintessence,

Tu seras mien, je serai ta renaissance…

 

 

Ô mon ange…

Parle-moi entre les tombes,

Parle-moi jusqu’à que mon âme succombe…  

 

 

 

 51838824-copie-1                                              worpress.com

 

 

Bibliographie

 

 

Le roman‘Reste avec moi’ (aucune parution)

 

 

Depuis plus de cinquante ans, Juliane fait presque toutes les nuits le même rêve. Comme si au plus profond d’elle, un espoir l’aide à supporter sa peine. Elle se voit à la gare de Stuttgart au temps de la guerre. Il y a beaucoup de monde, elle est perdue. Elle cherche le quai où un train doit partir. Dans ce train, il y a Esther et des centaines d’autres juifs. Elle marche à vive allure, elle a peur de ne pas arriver à temps. Le regard inquiet, elle cherche si elle peut l’apercevoir. Des officiers allemands l’empêchent d’approcher du train. Des barbelés longent le quai. Des centaines de prisonniers sont rangés les uns derrière les autres, face aux wagons. Impassibles, ils attendent l’ordre de monter. Elle continue à chercher, d’ici quelques minutes le train va quitter la gare. Elle est seule. Il est déjà trop tard, elle ne la retrouvera pas. Elle fixe impuissante le convoi. Elle a la sensation étrange que quelqu’un est tout près d’elle. Elle se retourne. Esther est en face d’elle, grave et silencieuse...

 

 

 

 

Le roman‘Retour de cendre’ (aucune parution)

 

 

Clara entre dans la sombre demeure, il n’y a qu’une immense pièce vide. La clarté de la lune éclaire un grand escalier en bois. La jeune femme avance, elle monte les marches lentement. Elle découvre une porte étroite placée tout en haut. D’une main tremblante elle tourne la poignée, puis elle s’introduit dans un grenier. Ses pas craquent sous un plancher usé par le temps. Tout à coup, un froid venu du toit paralyse Clara. Elle lève la tête et avec effroi, elle découvre qu’elle est entourée d’une dizaine de cadavres pendus à d’épaisses poutres. Leurs visages sont cachés par un tissu blanc. Horrifiée, la jeune femme court vers la sortie. Surgi de nulle part, un cimetière entoure la vieille maison. Elle erre au milieu des tombes. D’immenses murs de pierre entourent les lieux, il n’y a aucune issue pour s’enfuir. Brusquement, un tremblement de terre fracasse les pierres tombales qui s’enfoncent dans le sol. Clara est aussi aspirée par le fond, la terre l’empêche de respirer. Elle suffoque, elle ne peut pas crier ni bouger. Elle se débat mais en vain…

- Réveille-toi Clara ! Respire !

Julien soulève la tête de son amie. Ses yeux s’ouvrent. Elle a du mal à reprendre son souffle.

- Ce n’est rien ma chérie, tu as fait un mauvais rêve. Calme-toi, respire doucement...

 

 

 

 

Le roman‘Sweet Pink Cabaret’ (aucune parution)

 

 

  Luna éteint les dernières lumières. Toutes les bougies sont consumées, la scène est plongée dans l’obscurité. L’odeur d’encens habille le silence. Luna aime ce moment de solitude. Dirigé par la lueur des issues de secours, il déambule au milieu des tables. Il caresse le tissu des fauteuils. Il ramasse quelques pétales de roses qui jonchent sur le sol. Il est fier de cet endroit, de ce qu’il en a fait. Il est fier de ces amis. Il continue sa petite promenade. Il se dirige vers la loge. Il allume une lampe tamisée, l’ombre des costumes habille les murs. Les perruques ainsi que les accessoires, décorent les tables à maquillage. Tel un rituel nocturne, il met un cd dans une chaîne hifi. Il programme sa chanson préférée, ‘Sol jà cambà ’de Fantcha. Il murmure les paroles, il danse lentement. Il range les chaises, puis il pose ses boucles d’oreilles sur sa commode dorée. Il s’assoit devant son miroir, il retire sa coiffure. Ses cheveux grisonnants sont ébouriffés. Il prend une lingette démaquillante, il frotte lentement son visage. Le maquillage disparaît, apparaissent les rides. Du mascara mal essuyé, laisse ressortir ses grands yeux bleus. Luna fixe son visage et ses mains. Son regard se perd dans son reflet. Il est absorbé par ses pensées. La fête est terminée. Il ne joue plus...

 

 

 

 

Le roman‘J’ai dix ans, je m’ennuie’ (aucune parution)

 

 

Je m’appelle Alice. Je suis née le 1er avril 1997. Ce n’est pas une plaisanterie, je suis un accident. Ma mère est tombée enceinte à l’âge de seize ans. Elle s’en est aperçue que six mois plus tard. Suite à une bronchite, c’est un médecin qui lui a annoncé la boulette. Elle ne savait pas qu’elle portait un enfant. Elle pensait que c’était à cause de la soupe, si son ventre bougeait. Personne ne s’en est aperçu. Je suis née d’une absurdité et aujourd’hui encore, ma vie est absurde. J’ai dix ans, je m’ennuie…

 

 

 

 

 

goutte                 "Fleur d'écran HD et des gouttes d'eau n.10" Fond d'écran V3 wall.com

 

 

Don de sang,

don de moelle osseuse,

don d'organe.

C'est tant d'espoirs pour une vie en suspens,

pensez-y...


 

 

 www.dondusang.net                                       img 1204543090037

                                                                                                  

                                         

 

 

174882_104284988207_1329268_n.jpg

www.donmoelleosseuse.fr

 

 

 

franceadot-300x280

www.france-adot.org 

 "Pour que la mort ne soit pas seulement une fatalité,

mais aussi et surtout, un acte d'amour
et de solidarité..."
Christelle

                   

20111115143216-Logo_association_Laurette_Fugain.jpg

 

REVES enfants malades 1



                                                          


 

 


 

 

Publié dans poèmes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
<br /> bonjour Christelle<br /> <br /> <br /> j'ai lu tes poèmes et j'ai été trés touchée ton écriturre est pure et vient du coeur j'adore malgrés la souffrance que tu ressens !!<br /> <br /> <br /> cordialement danielle<br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
T
<br /> <br /> Site agréable à lire. Belle poésie. Présentation lumineuse. Bravo pour vos engagements. Nous pouvons être artiste et humaniste...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre